Rendez-vous à la Salle des fêtes de Saint Léon sur l'isle

Dimanche 19 octobre 2014 à 17 h

Chants par la Chorale de Saint Astier en alternance avec les facéties de Ralou

Le cadeau d’anniversaire

Marthe et Fernand vivent paisiblement à la campagne depuis de longues années. Même s’ils ont eu de malheurs dans leur vie, ils ont su affronter les épreuves avec force et détermination et, malgré les années passées, ils gardent une certaine complicité, une forme d’amour sans doute même s’ils n’ont pas pour habitude d’étaler leurs sentiments au grand jour.

Aujourd’hui « ce qui fait peine » à Marthe, c’est d’être dépendante des voisins pour ses déplacements en ville. Oh ! certes elle n’y va pas bien souvent à la ville mais depuis que l’épicier ambulant ne passe plus ce n’est pas toujours facile de trouver ce qu’elle veut.

Ce qu’elle veut, c’est justement un cadeau pour son mari qui va fêter allègrement ses soixante-dix printemps. En effet ils ne sont pas riches, mais ils ont toujours eu par habitude de s’offrir réciproquement un petit cadeau pour les grandes occasions (anniversaires, noël…). De ce fait Marthe va partir à la ville avec le voisin pour la foire de Septembre, celle de la Saint Mémoire. Là, elle est sûre de trouver son affaire au meilleur prix.

Arrivée en ville, elle passe en revue tous les étalages des camelots dans l’espoir de trouver LE cadeau idéal pour Fernand. Cependant, après avoir parcouru les allées de long en large, elle n’a toujours rien trouvé !

Elle se voit contrainte d’aller « au Monoprix » pour y trouver une idée car elle ne reviendra pas de si tôt à la ville, il lui faut donc optimiser sa sortie. Soudain, elle voit une belle paire de « charentaises » qui semblent la séduire. Elles sont bien un peu chères pour sa bourse mais elles sont belles et confortables, Fernand qui a toujours froid aux pieds l’hiver sera paré pour les grands froids !

Quelques temps après, l’anniversaire se fête en tête à tête comme bien souvent et après une déjeuné longuement mitonné sur la cuisinière, Marthe offre le cadeau au dessert. Fernand semble satisfait car il se frise la moustache – c’est sa façon à lui de manifester son sentiment de bonheur.

Le soir Fernand ne dit rien mais il file à la douche avant de se coucher et en ressort comme la plupart du temps nu comme un ver, mais… les charentaises aux pieds –preuve qu’elles lui plaisent pense Marthe !

- Tu as vu, dit Fernand, même mon zizi est admiratif de ton cadeau dit-il avec malice.

- Oui, répond Marthe, mais tout compte fait, je pense que j’aurais mieux fait de t’offrir une casquette !